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Nouvelle réglementation: Jean Tomaselli, président de la FNET freine des quatre fers

25 Avr

L’Union, le 25 avril 2012

L’utilisation du perchloréthylène pourrait être bientôt interdite dans les pressings. Un projet contesté par le Soissonnais, Jean Tomaselli, président de la FNET.

C’est le produit le plus utilisé pour le nettoyage à sec. Le perchloréthylène, plus communément appelé perchlo, pourrait disparaître de la carte des pressings. C’est en tout cas le souhait des ministères de la Santé et de l’Ecologie.

Ce produit serait dangereux pour la santé des usagers, salariés et riverains, d’après plusieurs associations, lesquelles ont largement œuvré pour son retrait.
Les professionnels auront jusqu’en 2022 pour changer de matériel. Les machines fonctionnant avec ce produit et âgées de plus de 15 ans seront interdites dès 2014.
C’est le cas du pressing de Jean Tomaselli, installé depuis 1999, place Fernand-Marquigny, à Soissons. Il a déjà demandé des devis.
Ce n’est pas le fait d’investir dans un équipement neuf qui le chagrine, mais l’utilisation de solvants alternatifs, le siloxane D5 ou le KWL, un hydrocarbure. « On va remplacer le perchlo, qui est ininflammable et dont la dangerosité pour la santé n’a pas été prouvée, par des solvants inflammables. Ça peut être très dangereux. »
Pour le nettoyage à sec, les vêtements sont trempés dans du solvant, lequel est ensuite nettoyé par distillation à 130°. « Il y a des dizaines de litres dans la machine. On sera obligé d’aller au-delà du point d’éclair, c’est-à-dire de la température à partir de laquelle le produit s’enflamme. S’il y a la moindre fuite, ça peut exploser. On n’aura pas le droit à l’erreur. »
« Aucun recul »
Contrairement aux nouveaux solvants, le perchlo a une odeur très singulière qui ressemble à du trichlo. Le pressing de M. Tomaselli a subi plusieurs contrôles, à la suite de plaintes du voisinage du voisinage. Des capteurs d’air ont été posés. Il a finalement eu gain de cause. « On nous oblige à contrôler les émanations qui ne doivent pas excéder 0,2 % par kg, explique-t-il. C’est insignifiant. Avec le matériel d’aujourd’hui, on utilise quatre fois moins de produit qu’avant. J’ai ici une ventilation qui renouvelle dix fois le volume l’air toutes les heures. »
Jean Tomaselli est président de la Fédération nationale de l’entretien des textiles (FNET), plutôt minoritaire dans la profession sur cette question. « On impose un produit sur lequel on n’a aucun recul au détriment de la sécurité. On ne garantit pas qu’il a les mêmes qualités que le perchlo et surtout qu’il n’a pas les mêmes défauts. »

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Note de l’auteur du blog: le siloxane D5 n’est pas la seule alternative au perchlo. L’aquanettoyage, de plus en plus répandu, est sans risque pour la santé des employés, clients et riverains. En tant que président de la FNET, Jean Tomaselli ne peut l’ignorer…