Tag Archives: générations futures

Pressings : l’interdiction du perchlo annoncée par le Ministère de la Santé

23 Avr

Communiqué de presse- 19 avril 2012

Une délégation du Réseau Environnement Santé (RES), de l’association Générations Futures et de l’Association des Victimes des Émanations de Perchloroéthylène des Pressings (ADVEPP) a été reçue à sa demande aujourd’hui par le Directeur Général de la Santé.

Celui-ci a annoncé le principe de l’interdiction du perchlo dans les pressings selon les modalités suivantes :

– Interdiction immédiate dans les installations nouvelles

– Fermeture immédiate des installations induisant une contamination des riverains supérieure à 1250 microgrammes par mètre cube (1250 µg/m3)

– Arrêt au 1er janvier 2014 des installations de plus de 15 ans

– Arrêt des installations existantes dites non NF au 1er janvier 2018

– Arrêt des installations NF au 1er janvier 2022

Le principe d’un suivi de ces mesures avec nos 3 associations a été acté. La prochaine réunion est prévue fin juin.

Le RES, l’ADVEPP et Générations Futures demandaient que la norme définie par l’Agence de Protection de l’Environnement des États-Unis à 40 µg/m3 soit prise en compte en France. Elles se félicitent néanmoins du changement radical de la politique du Ministère de la Santé qui ne défend plus l’usage contrôlé du perchlo mais accepte le principe de son remplacement.

Le RES, l’ADVEPP et Générations Futures vont continuer à agir pour préserver la santé des riverains et des travailleurs des pressings. Elles les appellent à se manifester auprès des Agences Régionales de Santé et des Préfectures pour obtenir un contrôle de leur contamination.

Sans perchlo, c’est aussi efficace

20 Fév

Publié le 20 février sur le site de 60 millions

Alors que se révèlent les dangers du perchloroéthylène utilisé pour le nettoyage à sec, 60 Millions a testé les performances de pressings « écolos ». Résultat : ils nettoient aussi bien que les autres.

Le Réseau Environnement Santé (RES) et l’association Générations futures sonnent l’alarme : les pressings utilisant du perchloroéthylène sont dangereux pour leurs clients, leurs employés et leurs voisins. « Il est urgent de faire cesser ce scandale sanitaire, assènent les deux organisations. L’interdiction du perchloroéthylène dans les pressings doit être décidée. »

90 % des pressings utiliseraient du perchlo

Très volatil, le « perchlo » est particulièrement nocif pour le système nerveux, les reins, le foie. Il figure également sur la liste des cancérogènes probables pour l’homme. Or, 90 % des cinq mille pressings recensés en France utilisent ce solvant pour le nettoyage à sec, selon les chiffres fournis par le RES et Générations futures. Les deux associations citent les cas de nombreux riverains victimes du perchloroéthylène.

Pourtant, sa toxicité est connue depuis longtemps. Il est d’ailleurs interdit au Danemark et aux États-Unis. La réglementation française sur les pressings prévoit déjà des dispositions strictes pour en limiter les rejets dans l’atmosphère. Mais les contrôles réalisés en 2008 auprès de 275 pressings ont montré qu’une majorité d’entre eux présentaient des non-conformités.

5àSec comparé à Sequoia

Un nouvel arrêté encore plus strict doit être publié dans les mois qui viennent, et devrait signer à plus ou moins brève échéance la fin du nettoyage au perchlo. Le consommateur devra alors se tourner vers d’autres procédés détachants. Mais que valent-ils ?

Dans son magazine de mars 2012, 60 Millions de consommateurs a comparé les prestations de deux réseaux de nettoyage à sec : 5àSec, réseau traditionnel utilisant du perchlo, et Sequoia, une chaîne qui a recours à un solvant chimique à base de silice, le siloxane D5.

Résultat : les taches des cravates, vestons et jupes que nous avons donnés à nettoyer disparaissent aussi bien avec le perchlo qu’avec le siloxane D5. Surtout, cette substance ne semble pas présenter de toxicité pour l’homme, selon les études actuelles. Le consommateur n’a donc plus aucune excuse pour continuer à faire appel au perchlo.

Scandale sanitaire dans les pressings?

17 Fév

Publié sur le site d’Europe1 le 17 février

Le perchloroéthylène, solvant utilisé pour le nettoyage à sec, est probablement cancérigène pour l’homme.

Vivre à proximité d’un pressing est fortement déconseillé, si l’on se fie aux observations de deux associations. Réseau santé environnement et Générations futures s’alarment en effet du danger que représente le perchloroéthylène, un solvant très usité dans les pressings.

Puissant et efficace et rentable, le perchloroéthylène est également très nocif, selon les études scientifiques sur lesquelles s’appuient les deux associations. Il « est toxique pour les travailleurs, pour les riverains et pour la population générale », annoncent-elles dans un communiqué de presse.

Des vapeurs qui s’incrustent

Les vapeurs de perchloroéthylène s’échappent des machines de nettoyage à sec lors de l’ouverture du hublot. Outre l’employé, exposé directement, les vapeurs touchent aussi les personnes qui habitent au-dessus du pressing, puisqu’elles peuvent traverser le béton et les planchers jusqu’à trois étages.

Voisins, passants et clients des pressings sont aussi souvent en contact avec le solvant. Selon André Cicolella, cité par l’AFP, du Réseau santé environnement, les normes de l’OMS sont de 250 µg/m3, et les riverains de pressing « sont en moyenne exposés à 2.000 µg/m3 ».

« Ça a toutes les caractéristiques d’un vrai scandale sanitaire. Il y a les études scientifiques et les victimes », explique à Europe1.fr François Veillerette, porte-parole de Générations futures.

Une septuagénaire morte du perchloroéthylène

Car si les associations se mobilisent aujourd’hui, c’est pour sensibiliser après la mort de José-Anne Bernard en 2009. Cette septuagénaire de Nice habitait au dessus d’un pressing. Selon son fils, Frédéric, une autopsie a montré qu’il y avait du perchloroéthylène dans tous ses organes sauf l’estomac, ce qui exclut l’ingestion.

Le gérant du pressing a été mis en examen en septembre pour « homicide involontaire » et « poursuite de l’exploitation d’une installation classée non conforme à la mise en demeure ». L’instruction est en toujours en cours.

La suite sur Europe1