Les syndicats des pressings réclament un soutien financier

23 Avr

Communiqué de presse – Paris, le 27 mars 2012 –

La Fédération Française des Pressings et Blanchisserie (FFPB) a récemment proposé au ministère de l’Ecologie un calendrier visant à accélérer la sortie du perchloroéthylène. Son Président, Pierre Letourneur, rappelle cependant que le processus de substitution du « perchlo » ne peut être mené à bien sans la publication de données complémentaires sur les alternatives, encore mal connues, et le lancement d’un plan de soutien national au secteur. Selon l’échéancier proposé par la FFPB, toutes les machines au perchloroéthylène de plus de 15 ans seraient remplacées dès 2014 par des machines fonctionnant avec une technologie alternative. Les machines au perchloroéthylène plus récentes, qui présentent des risques potentiels quasi-nuls pour les employés et les riverains, seraient progressivement retirées les années suivantes. Le processus de sortie du « perchlo » pourrait ainsi être accéléré et amorcé dès 2014, et non en 2018 comme le prévoit le calendrier du ministère de l’Ecologie, du  éveloppement durable, des Transports et du Logement. Cette initiative de la FFPB permettrait donc à la France d’être l’un des pionniers dans le processus de mutation du secteur, aux côtés des Etats-Unis et du Danemark. Cependant, de nombreuses incertitudes subsistent concernant les autres technologies de nettoyage à sec : moins efficaces et nécessitant l’ajout de renforçateurs de nettoyage, tous les solvants alternatifs au «perchlo » sont combustibles et présentent des risques potentiels pour l’environnement. C’est la raison pour laquelle la FFPB demande que l’arrêt du perchloroéthylène soit conditionné à la publication d’analyses complémentaires sur les propriétés toxicologiques des alternatives.

La FFPB rappelle par ailleurs que le secteur des pressings, très majoritairement artisanal, a besoin de soutien pour financer sa sortie du « perchlo ». Depuis les années 1990, le secteur connait en effet une profonde crise structurelle ayant entrainé la fermeture de près de 10 000 magasins. La situation économique des 4 500 pressings restants est souvent fragile : le chiffre d’affaires moyen d’un magasin est de 100 000 euros TTC par an. Or, une machine neuve coûte environ 30 000 euros, auxquels peuvent s’ajouter des travaux de mise en conformité du local, soit un total de 45 000 euros en moyenne. Le coût de l’arrêt du « perchlo » s’élèvera ainsi à plus de 160 millions d’euros et sans aides, le secteur, qui emploie 18 000 personnes, ne pourra mener à bien sa mutation.

Note de l’auteur du blog: Nous avons contacté par deux fois la FFPB pour lui demander sa méthode de calcul pour arriver à ce chiffre de 160 millions d’euros mais nous n’avons jusqu’alors reçu aucune réponse…

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